Voici venue l’heure des bonnes résolutions.
Vous savez, ce moment magique où, parce que l’on aura pris la décision le 31 décembre à minuit, notre vœu va se réaliser !

Oui, cette fois, on va y arriver ! A se mettre au sport, à perdre du poids, à arrêter de fumer, à trouver un nouveau job, à demander une augmentation…

Pour moi les bonnes résolutions, c’est un peu comme ce fameux régime que l’on commence lundi.

Pourquoi lundi ? Qu’est-ce qui se passera lundi ? Qu’est-ce qui sera plus facile lundi ?

Ça me fait aussi penser à Emilie, hypnothérapeute qui intervient dans mes formations et qui m’a dit un jour « bien sûr que je peux aider quelqu’un à arrêter de fumer, mais aujourd’hui le fait qu’il fume lui est utile, et s’il n’a pas résolu ce que le tabac vient combler, il le remplacera par autre chose ».

Toute personne qui a déjà échoué à arrêter quelque chose l’aura compris.

Attention, je ne suis pas contre les bonnes résolutions.

Mais en tant que personne comme en tant que coach, je me méfie beaucoup de l’effet « pensée magique » qu’elles induisent.

Parce que si ça marche tant mieux.

Mais si ça rate on sait tous ce qui va se passer. Vous allez vous rendre au club de gym une fois, deux fois, pendant un mois. Peut-être même que la première semaine vous allez y aller 3 ou 4 fois. Et un jour vous allez trouver toutes les bonnes raisons de ne pas y aller (on ne va pas se mentir, c’est ce qui fait 80% du chiffre d’affaires des clubs de sport). C’est humain. Et ces raisons seront probablement tout à fait valables. Elles l’auraient d’ailleurs été tout autant avant que vous preniez ledit abonnement.

Et quand vous verrez le prélèvement du club sur votre relevé de comptes alors que vous n’y allez plus depuis 3 mois, vous culpabiliserez. Vous vous direz que décidément vous êtes nul. Qu’encore une fois vous n’avez pas réussi. Parce que bien sûr ce n’est pas le premier Nouvel an où vous aurez pris cette décision. Et du coup votre estime de vous en prendra un coup.

Et c’est dommage. Parce que l’autoflagellation ne vous apporte rien.

Parce que contrairement à une idée répandue, il n’y a rien de mieux que de culpabiliser quelqu’un pour le pousser à manger plus, fumer plus, boire plus, etc…

Pour autant, je ne pense pas qu’il faille complètement renoncer à cette idée de bonne résolution.

La nouvelle année est porteuse d’une envie, d’un élan, d’une énergie particulière.

Mais je pense qu’il est plus intéressant de l’aborder autrement.

Pas par un « allez, j’y vais, aujourd’hui j’arrête (ou je commence) ! ».

Mais par une série de petits pas.

C’est une idée fondamentale du coaching : quand quelque chose est difficile, quel est le premier plus petit pas que vous puissiez faire dans la bonne direction ?

D’ailleurs, connaissez-vous les notions de micro-learning ou de micro-doing ? On en parle de plus en plus. Et je les trouve plutôt intéressantes.

Si vous ne les connaissez pas il s’agit d’apprendre ou de faire les choses petit à petit, par des micro-actions quotidiennes. C’est notamment le principe de certaines applications.

Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Que plutôt que de vous dire que vous voulez arrêter de fumer demain, vous allez vous fixer des objectifs de réduction.

De ne plus fumer à tel ou tel moment habituel ou c’est le plus facile. Peut-être de remplacer la cigarette qui va avec le café par un carré de chocolat, etc…

Jusqu’à, déjà, bien diminuer votre consommation.

Et au bout de 6, 8, 10 semaines, vous vous rendrez probablement compte que vous avez bien progressé. Et chaque petit succès viendra renforcer votre volonté.

Et en cas d’échec, c’est un micro-échec, vous vous fixerez un autre micro-objectif.

 

Vous l’aurez compris, si vous diminuez l’enjeu, que vous faites les choses petit pas après petit pas, il y a plus de chances que vous y arriviez.

 

Et je vais vous donner deux astuces qui marchent bien pour moi.

1 – mesurer mon avancement. C’est gratifiant, ça fait du bien, ça renforce l’estime de soi.

  • Soit en dessinant la totalité du parcours et en marquant la progression à chaque fois au fur et à mesure.
  • Soit en notant tout ce que vous avez déjà fait
  • Soit par le biais d’une to-do list dédiée dont vous rayez avec grand plaisir les éléments déjà réalisés.

2 – intégrer ma « bonne résolution » dans mon quotidien réel.

 

A titre d’exemple, je lis beaucoup.

Mais il y a des périodes entières durant lesquelles je n’arrive pas à me poser avec un livre.

Pourtant je continue à acheter des livres (je l’avoue, je suis une acheteuse compulsive de livres… mais ce n’est pas de ma faute, le marché de l’édition est florissant en France et il y aurait tellement de choses intéressantes à lire !).

Alors j’ai actuellement une bonne vingtaine de livres en réserve, que je n’ai pas encore touchés.

Et je note encore régulièrement les idées de livres que l’on me propose (une bonne dizaine en attente).

Alors comme j’ai envie cette année de diminuer la taille de la pile, je voudrais lire plus régulièrement, un peu tous les jours.

Sauf que si j’en reste là, je trouverai toujours des tâches plus importantes ou plus urgentes ou moins exigeantes intellectuellement que de lire.

Alors comme je me déplace essentiellement en transport en commun, j’ai décidé de laisser mon smartphone de côté dans le tram et de privilégier le livre. Juste ça, tout simplement. Sans plus d’ambition pour l’instant.

Et pour mesurer la baisse de la pile, j’ai aussi décidé de noter les titres au fur et à mesure de la lecture pour marquer l’avancement.

Je vous dirai dans quelques semaines si ça a marché.

 

Pour terminer, si vous ne le connaissez pas, j’ai envie de vous proposer d’aller voir l’approche de Major Mouvement : https://www.instagram.com/reel/CYQfQY7Jycm/?utm_source=ig_web_copy_link

Kiné très médiatique, il vous explique pourquoi il préfère parler d’entraînements annuels plutôt que de bonnes résolutions.