Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. (Oscar Wilde)

 

Vous avez déjà probablement entendu cette phrase. Il s’agit d’une des maximes les plus répandues dans le monde du développement personnel.

 

Ça a l’air facile dit comme ça…

Je le reconnais.

Et pourtant je suis profondément convaincue de la justesse de cette phrase.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles un coach ne vous donnera pas de conseil. Il ne m’appartient pas de vous dire quoi faire, je ne suis pas vous, je ne pourrais vous donner que mes solutions. Avec un peu de chance elles marcheraient pour vous. Mais vous êtes assez grands pour les trouver vous-même.

 

Les plus sceptiques d’entre vous vont peut-être me dire : ok, mais si ce n’est pas ce qu’on attend de moi dans mon job ?

Je vous dirais que souvent on a tendance à surestimer l’adaptation que l’entreprise attend de nous. Souvent, pas toujours, on est bien d’accord. Certaines entreprises attendent de vous que vous vous conformiez à un modèle, aucun doute là-dessus.

Mais la plupart du temps, que veulent les entreprises ? Mener leur activité sans encombre, sans protestation, sans difficulté ni blocage.

Pas de conflit, pas de contestation.

 

Mais alors comment concilier tout cela avec le fait d’être soi-même ?

J’aurais envie de vous dire de tenter, vous serez probablement surpris.

 

Et là ce sont les plus retors d’entre vous qui vont me dire : ok mais concrètement c’est un peu bateau « être soi-même ». Qu’est-ce que ça veut dire en vrai ?

Et je vous dirais que vous avez raison.

Surpris ?

Non, vraiment, je suis d’accord avec vous.

Mais je vais quand même essayer de le définir.

D’abord par ce que ce n’est pas :

  • Ne pas être en sur-adaptation permanente
  • Ne pas être en effort, ne pas se fatiguer à faire semblant, à faire comme si, à faire comme les autres pensent qu’il faudrait faire, à faire selon les codes de ceux qui nous entourent.

Pour moi être soi, c’est être aligné. Être aligné avec soi, avec ses valeurs.

C’est parler vraiment de soi

  • De soi-même, de qui on est
  • Depuis soi-même.

Non pas comme un candidat de téléréalité qui vous dirait : je suis comme ça, et alors ! (Sous-entendu je peux être odieux, t’insulter, t’agresser, pas de problème puisque c’est ce que je suis, je suis vrai !).

Plutôt comme un moine bouddhiste (oui c’est ambitieux 😊) ou un maître zen qui répondrait très calme et avec un sourire apaisé : « pas de souci, c’est ce que je suis, et c’est ainsi ».

 

Pourtant, je crois que l’une des difficultés à être soi-même est l’enjeu que l’on y met.

Un enjeu, je pourrais même dire une pression, écrasante.

Va-t-on m’apprécier ? Va-t-on m’accepter tel que je suis ?

Où va-t-on me rejeter ou me mettre à l’écart ?

Et la construction de l’être humain fait que, pour beaucoup d’entre nous cette seule pensée du rejet est insupportable. Particulièrement pour les personnes pour lesquelles le rejet constitue une blessure inconsciente (je vous parlerai un jour des 5 blessures).

Nous n’avons pour la plupart pas été élevés dans l’idée d’être vraiment soi-même.

D’abord parce que la vie en collectivité s’accompagne d’adaptations pour respecter le collectif dans lequel on évolue.

Ensuite parce que c’est comme ça que l’on a tendance à éduquer les enfants : sois-ci, soi-ça, là tu ne fais pas comme il faut. Ça fait partie de l’éducation elle-même mais où l’injonction s’arrête-t-elle ? (je vous parle de cela avec la facilité d’une femme qui n’a pas d’enfants mais qui se demande quand même souvent ce qu’elle ferait sur le sujet si elle en avait)

Alors, comme on l’a appris, on préfère se couler dans le moule.

On préfère s’adapter, et parfois s’oublier.

Attention, bien sûr, cela ne concerne pas tout le monde. Certaines personnes vont avoir une facilité à affirmer qui elles sont.

J’observe par exemple en général chez mes étudiants une plus grande capacité à le faire que dans ma génération.

 

Alors par où commencer ?

Peut-être par ces petits moments où vous vous sentez contraints.

Tous ceux où après coup vous vous demandez pourquoi vous avez répondu ça.

En observant, en les notant, en vous demandant comment vous pourriez faire différemment la prochaine fois.

Être soi-même ne veut pas dire que, comme dans une célèbre publicité pour la Française des jeux, débarquer du jour au lendemain et chanter « Au revoir Président ».

Ça veut dire être aligné avec vos valeurs, avec votre vision des choses, autant que possible dans la limite du confort de tous et de la vie en collectivité.

Et ça peut passer par plein de petites choses.

J’ai envie de vous proposer un exercice :

🌱Qui êtes-vous ?

🌱Si vous deviez vous décrire à quelqu’un qui ne vous connaît pas et que vous n’avez jamais rencontré, que diriez-vous ?

🌱Qu’est-ce qui vous caractérise ?

🌱Qu’est-ce qui est important pour vous ?

🌱Quelles sont vos valeurs clés ?

🌱Quels sont les traits distinctifs de votre personnalité ?

Comme dans un croquis en quelques traits, quels sont ceux qui vous décriraient le mieux ?

Je vous propose de prendre un carnet et de répondre à ces questions.

Puis de prendre un peu de recul, physiquement. De reculer votre chaise et de lire ce carnet avec un peu de distance.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous le sentiment d’être aligné avec ce que vous avez écrit ? Ou bien avez-vous le sentiment de trahir ou de brider ce que vous êtes dans un ou des pans de votre vie.

Il peut s’agir de points de détails comme d’aspects plus importants.

Vous pouvez aussi vous demander ce que penserait la personne à laquelle vous envoyez votre portrait si elle vous voyait agir au quotidien. 

Verrait-elle une cohérence ou au contraire trouverait-elle des dissonances ?

 

Amusez-vous bien, et on en reparle dans quelques mois 😊.